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pourquoi les émotions de mon enfant prennent-elles toute la place… et comment l’aider ?
- 2 mars 2025
- Publié par : EducareAdmin
- Catégorie : Non classé

Un jour il rit, le lendemain il pleure pour un biscuit cassé, et parfois il se roule par terre au milieu du salon parce que vous avez coupé sa tartine “du mauvais côté”…
Non, vous n’êtes pas seul(e). Et non, votre enfant n’est pas “capricieux”. Il a un cerveau… en construction.
Un cerveau pas encore prêt à tout gérer
Le cerveau de l’enfant ne fonctionne pas comme celui d’un adulte. Pendant les premières années (et même jusqu’à l’adolescence), la partie du cerveau qui gère les émotions, les impulsions et la réflexion est encore immature. Cela veut dire que :
- Il ressent très fort, mais n’a pas encore les outils pour se calmer seul.
- Il peut être submergé par ses émotions, même si la situation semble “petite” à nos yeux.
Quand un enfant explose, il n’a pas besoin d’une leçon : il a besoin d’un adulte calme pour l’aider à retrouver le sien.
Accueillir les émotions ne veut pas dire tout accepter
Accueillir, c’est dire : “Je vois que tu es en colère / triste / frustré… c’est ok de ressentir ça.”
Mais cela ne veut pas dire : “Tu peux taper / casser / hurler sur tout le monde.”
C’est poser un cadre sécurisant tout en reconnaissant ce que l’enfant traverse. Et ça change tout.
Trois astuces simples pour accompagner les émotions de votre enfant
1. Nommer l’émotion pour l’apprivoiser
Quand l’enfant est submergé, il n’a pas les mots. Alors donnez-les-lui :“Tu as l’air très fâché parce que je t’ai dit non.” “C’est dur pour toi d’attendre, hein ?”
“Tu es déçu, je comprends.”
Nommer l’émotion aide à activer le cerveau “haut” (celui qui pense), et à calmer l’orage.
2. Offrir un temps de retour au calme
Plutôt que de crier ou punir, proposez un endroit ou un moment pour se poser : un coin avec des coussins, une peluche, un sablier… ; un rituel : souffler sur une bougie imaginaire, faire le chat qui respire…
Vous pouvez dire : “Viens, on va souffler ensemble pour que ça passe.”
Petit à petit, l’enfant apprend à reconnaître ce qui se passe en lui… et à s’apaiser.
3. Être le modèle qu’on aimerait voir
L’enfant apprend surtout en vous observant. Si vous gérez vos propres émotions avec respect et calme (autant que possible !), vous lui montrez la voie.
Et si vous craquez ? Dites-le simplement : “Je me suis mis(e) en colère, je vais respirer pour me calmer.”
Cela lui montre que même les grands peuvent perdre patience… et se réparer.
En résumé :
Un enfant qui pleure, crie ou explose ne cherche pas à vous manipuler. Il exprime un besoin, à sa manière. Et si vous l’aidez à traverser ses tempêtes, petit à petit, il apprendra à naviguer avec ses propres outils.
Accueillir les émotions, ce n’est pas tout permettre. C’est guider avec douceur, poser des mots, être là. Et ça, c’est déjà énorme.